Introduction
En cette journée dominicale splendide, un parterre important
d’animatrices et d’animateurs ont afflué massivement au CRMEF de Missour à 10
heures pour prendre part à une rencontre pédagogique autour des 3 R : le
Rituel, la Réactivation et le Réinvestissement. Les acteurs ont répondu
favorablement à l’appel de l’inspecteur pédagogique monsieur Mohamed Bouguern
et l’encadrante pédagogique, madame Fouzia Fahd.
La cérémonie d’ouverture
Cette rencontre a connu la présence effective du coordinateur
nationale de l’association Aman du Développement Durable, monsieur Monim
Aqnouch et le coordinateur provincial du projet de soutien scolaire, monsieur
Youssef Wahabi. Qui plus est, monsieur le directeur provincial du ministère de
l’éducation nationale de Boulemane a rendu visite à ce temple du savoir le
CRMEF pour appuyer la qualité du travail fourni par les deux formateurs et
valoriser les efforts déployés par les animateurs et les coordinateurs qui
mettent en commun cette intelligence collective pour faire aboutir ce projet de
grande envergure du soutien scolaire qui vise à réduire les inégalités
catégorielles et faire barrage au redoublement et à l’échec scolaire.
Le mot d’accueil et le déroulé de la formation
Le formateur hors pair, monsieur Bouguern a ouvert le bal par
une allocution d’accueil et de remerciements, pour ensuite décliner les
objectifs tant attendus, la démarche à suivre, les moyens à mettre en place et
les modalités du travail pour atteindre les objectifs préalablement établis.
La formatrice madame Fahd Fouzia a réparti les participants
en concertation avec notre illustre accompagnateur et a expliqué clairement
l’objectif du premier atelier qui se penchera pour identifier concrètement les
rituels à mettre sur pied pour enraciner des habitudes positives susceptibles
d’amener les apprenants à oser prendre la parole, à bien prononcer, à articuler
d’une façon appropriée et à enrichir leur répertoire lexical et structural.
Après avoir accordé suffisamment du temps aux animateurs en
vue d’émettre les différents rituels, le rapporteur de chaque groupe passe au
tableau pour partager avec cet aréopage les préconisations retenues que je peux
décliner comme suit :
ü L’alphabet.
ü La lecture du
tableau.
ü La présence
et les absences.
ü L’écriture
cursive et scripte.
ü Les jours de
la semaine, la date du jour, les douze mois de l’année, la météo, les
fournitures scolaires, les fruits, les légumes, les couleurs, les quatre
saisons…
Au niveau de la discipline des
mathématiques, les animateurs ont mis l’accent sur les éléments suivants à
ritualiser régulièrement :
Ø les quatre
opérations, les formes géométriques, le calcul mental, le tableau de mesure de
masse, du volume, les mesures de longueur ainsi que les mesures de contenance,
le dénombrement…
Monsieur
Bouguern a pris la parole pour souligner la nécessité de varier les situations,
de diversifier les supports, de valoriser l’erreur comme un tremplin
indispensable d’apprendre, de valoriser davantage les efforts inlassables
conjugués par les élèves en vue de
les motiver et les réengager dans ce processus
long de l’apprentissage du fle et aussi des mathématiques. Une enveloppe
horaire de 10 minutes à 15 minutes sera accordée à cette phase extrêmement
importante, eu égard à la visée affective et pédagogique de cette étape.
Madame Fouzia a mis l’accent sur la
répétition de ces activités dans une ambiance de sérénité, de joie. Ce sont des
activités à ritualiser pour favoriser la confiance en soi de l’apprenant, pour
développer l’estime de soi, la responsabilisation et l’autonomie et ceci
nécessite à implémenter des frises et à employer des étiquettes, des images pour
faciliter la tâche et motiver les élèves à prendre la parole en langue
française sans appréhension.
Force est de noter que le formateur
monsieur Bouguern a parlé du second moment qui est la réactivation. Ce moment
requiert un temps précieux de la part des animateurs. Le socle de cette phase repose
sur les lacunes enregistrées chez le groupe classe.
Dans ce même ordre d’idées,
l’animateur est appelé à travailler deux à trois disciplines qui répondent
chacune à des besoins spécifiques.
Ce qui importe le plus c’est d’amener
l’élève à travailler l’écoute, la compréhension de l’oral, la production de
l’oral, ainsi que la compréhension de l’écrit et de la production de l’écrit.
Madame Fouzia a souligné la portée
des coins à mettre en place au sein de la classe. Elle a aussi noté
l’importance que revêt le projet comme une source d’apprentissage individuel et
collectif au même temps. Dans cette optique, elle a partagé avec nous un
travail de haute facture conçu par l’enseignante Hasnae Boulaalam, qui a amené
ses élèves à étoffer leur capital lexical en préconisant un moyen efficace à
savoir le vendeur des nombres en mathématiques et le marchand des mots en
langue française.
Les deux formateurs ont passé en
revue le troisième moment phare à savoir le réinvestissement où l’animateur est
appelé à proposer une palette d’activités en vue d’amener les élèves à
réinvestir à bon escient les savoirs véhiculés. Cette activité peut prendre
l’aspect de mots fléchés, de mots croisés, de texte à trous…
Les animateurs présents ont exprimé
leur satisfaction car les formateurs qui ne lésinent pas sur les moyens ont
présenté des informations pertinentes et judicieuses qui impacteront le
rendement des élèves.
Cette formation était une vraie
réussite à tous les égards. Une réussite que les participants doivent à leur
grande motivation et le désir ardent de faire de cette formation un véritable
événement pédagogique.
Rapport rédigé par :
Khalid Barkaoui
Animateur du soutien scolaire au sein du S/S Allal Alfassi.
Validé par M. Bouguern Mohamed et Mme. Fahd Fouzia