La pédagogie actionnelle
Si l’enseignement traditionnel plaçait l’enseignant comme un simple
transmetteur de connaissances, la relation et la pédagogie ont heureusement
depuis beaucoup évolué.
Les recherches en didactique s’orientent aujourd’hui vers un partage
beaucoup plus naturel des savoirs et redonnent ainsi à l’apprenant toute la
place qu’il mérite dans le dispositif pédagogique.
Née d’une réflexion européenne autour de l’enseignement des langues,
l’approche actionnelle considère les apprenants comme « des acteurs sociaux,
ayant à accomplir des tâches dans des circonstances et un environnement donnés,
à l’intérieur d’un domaine d’action particulier. » (Cadre Européen Commun de
Référence). Comme le précise Francis Goullier, , il n’y a tâche que si «
l’action est motivée par un besoin, (..) si les apprenants perçoivent
clairement l’objectif poursuivi et si cette action donne lieu à un résultat
identifiable. » Le savoir n’est ainsi plus séparé de l’action, « on apprend
pour faire et on fait pour apprendre ».
D’après cette définition, la détermination des besoins des apprenants
est essentielle pour proposer la réponse pédagogique la plus adaptée. Dans une
perspective actionnelle, la mise en œuvre des savoirs va également permettre de
dépasser une approche encore très théorique dans l’enseignement en redonnant du
sens aux apprentissages dans un contexte signifiant.
Loin d’une approche académique descendante, l’apprenant ne subit pas ses
apprentissages mais il en est l’acteur. Cette formation ultra-personnalisée
propose un dispositif pédagogique qui repose sur de véritables situations
professionnelles. Cette approche, « par le faire », permet une appropriation
plus rapide des savoirs et de gagner en efficacité et en performance.
Les sessions de formation n’envahissent pas le quotidien mais permettent au contraire au collaborateur de monter en compétences sur ses propres données et d’optimiser ses performances. En travaillant sur ses dossiers pendant sa séance, il avance sur ses tâches et gagne ainsi en efficacité.
DÉFINITION DE L’APPROCHE ACTIONNELLE
Le CECR place l’enseignement/ apprentissage dans une perspective de type
actionnel. Le néologisme français « actionnel » traduit peut être
imparfaitement l’anglais « action oriented approach » mais a le mérite de
renforcer le caractère novateur de l’approche dans la tradition méthodologique
française. La perspective actionnelle est explicitée de la manière suivante.
L’utilisateur de la langue est considéré comme un acteur social qui va
agir dans les grands domaines de la vie sociale (personnel, éducationnel,
professionnel, public). Dans chacun de ces secteurs il sera confronté à
différents contextes. Par exemple, dans sa vie personnelle et relationnelle :
assister à un mariage ; dans sa vie professionnelle : faire un stage de
formation.
Ces contextes détermineront un certain nombre de situations. Par
exemple, assister à un mariage suppose qu’on réponde à une invitation, qu’on
fasse un cadeau, qu’on s’habille, qu’on félicite les mariés … De ces situations
découleront des tâches : rédiger un mot d’acceptation ou téléphoner pour
remercier.
Ces tâches pourront donc être langagières (féliciter les mariés) ou non
langagières (se repérer dans un plan de table). Elles mettront en œuvre :
- des savoirs (connaissance des rites du mariage, du milieu social dans
lequel on va évoluer)
- des savoir-faire (faire un petit discours)
- des savoir être (il y a des mariages où tout le monde s’embrasse,
d’autres où l’on n’embrasse que les gens que l’on connaît, certains où les deux
familles sont séparées, d’autres où femmes et hommes sont séparés, etc.)
- des savoir apprendre, autrement dit, la capacité à s’adapter à ces différentes situations.